"il y a des silences qui sont de dangereux explosifs
meuh non jsuis pas en retard. bon euh voilà mon dossier pour les arts déco ! explications à la fin, si vous avez le courage ...
Explication
projet
« Il y a des
silences qui sont de dangereux explosifs » Daniel Pennac, dans
Kamo et moi
J’ai choisi comme lieu
l’arrêt de bus. Cet endroit est fascinant : c’est un lieu très commun de
passage, d’attente, dans lequel on ne fait rien. Les gens peuvent se
regarder, se dévisager, écouter leur musique, entamer des lectures, voire
s’assoupir … rien n’y fait. Moroses, agacés, stressés, exténués, ils sont
focalisés sur l’horaire. Ils peuvent tendre le cou, tapoter du pied, le bus
n’arrive désespérément pas. On guette, on se regarde, on passe les uns devant
les autres, espérant sauter le premier sur une place assise, on se bouscule,
demande à peine pardon, on regarde d’un mauvais œil la mère et son landau,
ainsi que ce jeune avec ses écouteurs enfoncés dans les oreilles. Les yeux
clos, les oreilles bouchés, c’est à peine s’il se rend compte du monde
alentour. Car c’est une chose propre aux transports en commun : les
impatients que sont les usagers sont désespérément solitaires. Une barrière de
silence les sépare les uns des autres, comme un rempart de sécurité. Ils
envoient des ondes négatives ; c’est la mauvaise humeur générale des
heures de pointe. Trop de gens, pas assez de sommeil, trop de lundi matin, pas
assez de soleil, trop de crise, trop d’ennuis. C’est bien simple : un peu
plus et ils exploseraient.
Dans mon travail, je n’ai
surtout pas voulu rompre ce silence brumeux qui représente si bien l’ambiance
des transports en commun. J’ai voulu me focaliser sur la tension qui règne dans
la petite foule créée sous l’arrêt de bus. J’ai principalement joué avec
les cadrages et les effets de profondeur : des éléments qui apparaissent
derrière les personnages font apparaître, dévoilent l’explosion, ou du moins
l’explosion imminente de la foule ou de la personne. C’est le coup de gueule,
le cri qui vient du cœur, les émotions qui montent, qui débordent, qui
s’échappent.Je cherche des images fortes qui peuvent faire ressortir les
caractères, quand nous sommes en général si pudiques dans ces lieux de passage.
L’explosion peut se
traduire par plusieurs moyens : un coup de folie (fou), faisant ressortir
la bête qui sommeille en chacun d’entre nous (bete). En jouant sur le point de vue et le cadrage, on voit une tête exploser
(rouge 1 et 2), grâce à une structure placée derrière l’arrêt. J’ai voulu
exprimer plusieurs phases de l’explosion : tout d’abord avec le moment de
tension qui règne, le silence nerveux ( ondes), l’explosion qui n’est encore
qu’un fantasme (noir)… je met en avant cette tension grâce à des cadrages
particuliers, qui font résonner les vrais sentiments des personnages apathiques
(vieux, cons et fab ; marmite). Finalement, après avoir représenté
l’explosion, j’en ai laissé les traces (cassé).
voili voilooou !!! :D
edit: oh au fait !!!! gabou émilie melue auré anne david et théi, retrouvez vous !